La filière de formation du haut niveau au club
Jérôme Blanchet, l'entraîneur du club depuis mai 2018, nous explique son rôle dans la formation du haut niveau au club.
Jérôme à son arrivée au club en 2018
Bonjour Jérôme. A la dernière coupe du Monde à Pau, 6 athlètes du club étaient sélectionnés pour se confronter aux meilleurs internationaux. Peux-tu nous en dire plus ?
Oui, effectivement. Il y avait Romane Prigent, Marjorie Delassus, Benjamin Rénia pour l'équipe de France mais aussi Léa et Alex Baldoni pour le Canada et Thomas Bersinger pour l'Argentine.
Romane et Marjorie sont en équipe de France et ont leur propre entraîneur. C'est Benjamin Buys, l'ancien entraîneur du club, qui les a formées. Elles ont accédé au pôle espoir avant de rejoindre l'équipe de France. Je me contente d'un soutien moral quand elles sont à Pau. Benjamin n'est pas en structure fédérale et c'est moi qui l'entraîne à 100%. Ce sont des séances journalières de 1h30 à 2h essentiellement au stade d'eaux vives.
Pour Léa et Alex, je fais un co-coaching avec leur entraîneur. Quant à Thomas, il sait que je suis à sa disposition s'il en a besoin.
Comment ces athlètes sont arrivés à ce niveau et quel est le rôle du club ?
Tout part des écoles de pagaie. Certains jeunes ont déjà un bon niveau en arrivant au club, d'autres suivent la progression mise en place. Les meilleurs, les plus motivés pour le slalom, sont admis dans le groupe espoir dont je m'occupe.
C'est un groupe d'un quinzaine de jeunes de 12 à 18 ans. Je les vois tous les jours de la semaine. Les séances se font au stade d'eaux vives mais aussi sur le canal Marsan, sur un des lacs du coin ou à la salle de musculation.
Ils sont en N2 ou N3 et je les suis sur les différents sélectifs organisés par les différents clubs de la fédération. En fonction de l'âge, j'ai une planification des séances pour le groupe mais aussi pour chaque athlète. J'assure aussi la liaison avec les parents.
Ces jeunes vont rester 4 ou 5 ans dans le groupe espoir. Le rôle du club est de les amener au meilleur niveau pour qu'ils puissent continuer vers les structures fédérales.
Une partie du groupe espoir avec Lucas et Jérôme avant l'entraînement
Ils sont sur la bonne voie car ils ont récolté un nombre impressionnant de médailles aux derniers championnat de France à Bourg Saint Maurice ?
Oui, c'est une année excellente en terme de résultats.
Dans les catégories jeunes moins de 15 ans et moins de 18 ans, sur 28 embarcations au départ, 17 accèdent à la demi-finale et 14 sont en finale avec Rozmarina ESTANGUET, championne de France en C1 dame U15, Laurine SALESSE, vice-championne de France en C1 & K1 dame U18, Titouan ESTANGUET Vice-champion de France en K1 homme U15, Lukas ESTANGUET-SANTAMARIA, champion de France en K1 homme U18, Laurine SALESSE et Alex BALDONI, champions de France de C2 mixte U18.
Pour le combiné, Rozmarina ESTANGUET est vice-championne de France du combiné dame U15, Ester NARDUZZI, médaille de bronze du combiné dame U15, Laurine SALESSE, championne de France du combiné dame U18.
En N1, Doriane DELASSUS est championne de France en kayak et en canoë. Quant aux courses par équipe, le club remporte 6 des 9 titres mis en jeu.
Un palmarès incroyable qui fait de notre club le 1er de France. C'est pour moi une grande fierté que d'avoir accompagné et été responsable de ce groupe de 35 jeunes cet été à Bourg.
Si j'ai bien compris, après le groupe espoir du club, l'objectif est d'intégrer le pôle espoir de Pau au stade d'eaux vives ?
Oui, c'est ça. Mais cela ne peut se faire que si l'athlète est classé en liste ministérielle. C'est l'objectif du groupe espoir et mon rôle est de les entraîner pour être prêt et au niveau. La sélection pour ceux qui ont été repérés se fait au travers de tests physiques, d'épreuves en bateau et d'entretiens. Puis c'est la candidature pour le pôle espoir de Pau au stade d'eaux vives. Nous y avons cette année 5 jeunes : Lukas Estanguet, Yon Dandonneau, Titouan Estanguet, Rozmaria Estanguet et Alice Daniels.
Mon rôle se limite alors à un soutien logistique comme la préparation des déplacements.
Que se passe-t-il après le pôle espoir ?
Et bien c'est soit l'équipe de France et le pôle France, soit le retour au club. Dans ce dernier cas, les jeunes se retrouvent alors sans entraîneur et un peu seuls. C'est un problème et le club n'a rien à leur proposer. C'est pour cela que je m'en occupe.
Comment vis-tu ton métier d'entraîneur au club ?
C'est passionnant. J'y passe tout mon temps et y laisse toute mon énergie. J'aimerai avoir plus de temps pour pouvoir m'occuper de tout le monde. J'ai eu la chance de prendre le relais de la dynamique qu'avait insufflée Benjamin Buys. Il y a une grosse dynamique compétition au club. La force de notre club est de faire vivre cette filière de haut niveau, vitrine du club, avec une section loisirs, réservoir de bénévoles. L'une et l'autre se nourrissent entre elles. Il faut cependant améliorer le lien entre les deux malgré les motivations et les lieux de pratique différents. Il manque un ou plusieurs événements attrayant pour tous pour que l'on puisse se retrouver et mieux se connaître afin de développer plus encore l'esprit club.
Merci Jérôme. Je suis d'accord avec toi sur ce dernier point et il faut y travailler ensemble.
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