Alixe, une athlète engagée pour son club

Coronavirus oblige, c'est dans les locaux déserts du club que nous rencontrons Alixe Degrémont en plein travail. Depuis la rentrée elle est employée par le club pour assurer trois heures hebdomadaires de nettoyage. Elle le fait toujours avec beaucoup de sérieux, d'enthousiasme et de dynamisme malgré le côté ingrat et anonyme de ce job.

Pas étonnant car Alixe n'hésite jamais à s'engager pour son club: buvette, Terrasse, Comité Directeur...Elle répond souvent présente avec entrain.

Présente, elle l'était aussi sur l'eau aux dernières piges Olympiques du mois d'octobre: "Je suis super contente. Franchement, je ne m'attendais pas à avoir de si bons résultats. Je voulais surtout prendre de l'expérience mais j'ai aussi réussi à mettre en place ce qui avait été travaillé. Je manque encore un peu de condition physique car ça a été dur en fin de manche".

Sélectionnée à deux finales A sur trois, Alixe a en effet frappé à la porte des meilleures: 5ème et 8ème des finales A et 2ème de la finale B.

Alixe aux dernières piges olympiques à Pau

C'est à l'âge de 9/10 ans qu'elle découvre le kayak avec sa soeur au cours d'un essai pendant l'été avec Manu. Elle va vite progresser et se retrouver assez rapidement en pôle espoir puis en pôle France et actuellement en pôle développement.

"Je pars seule ce week-end à Vaires sur Marne pour naviguer sur le nouveau bassin des futures piges en mars. Mon statut d'athlète de haut niveau m'y autorise. Mon objectif est d'intégrer l'équipe de France des U23 mais il n'y a que trois places." nous dit-elle, déterminée et confiante.

Après une première année de fac en biologie, Alixe s'est réorientée vers une filière STAPS à Tarbes. C'est pour elle compliquée de concilier ses études et son entraînement de sportive de haut niveau: "Il faut que je rattrape beaucoup de cours que j'ai manqués. Pour y arriver, je dois être plus rigoureuse dans mon organisation."

La pratique du kayak lui a permis de  découvrir un univers inconnu pour elle et sa famille, à savoir celui du sport. "C'est une bonne école de la vie faite de sensation, de rigueur et d'adaptation." nous confie-t-elle avant de s'attaquer vaillamment au sol du club-house.